Rien ne ressemble plus à une batterie… qu’une batterie ! Pourtant certaines batteries se distinguent des autres par l’intelligence. L’intelligence des batteries, c’est ce sur quoi travaille la jeune start-up OLENERGIES située dans la région parisienne.

Notre objectif c’est de fabriquer des batteries de technologie lithium-ion en France avec une concurrence très rude surtout de fabricants qui sont aujourd’hui la plupart des fabricants qui viennent de l’Asie. Quand on parle de batteries lithium-ion, on commence d’abord par la cellule. C’est un élément élémentaire qu’on va assembler - ce que l’on appelle un assemblage série/parallèle - pour former le pack batterie.

À l’intérieur de ces batteries, il y a du lithium, qui n’est pas une ressource rare, pour augmenter les performances, des composants rares et parfois polluants sont associés au lithium.

Il faut savoir qu’aujourd’hui on a des solutions alternatives qui permettent de constituer des batteries complètement écoconçues à des degrés de recyclabilité extrêmement élevés. C’est pour ça qu’on a fait des choix avec des structures notamment en Lithium Fer Phosphate.

L’association lithium fer phosphate permet de réaliser des batteries sûres, de grande longévité et plus écologiques.

La première étape quand on va commencer à fabriquer une batterie c’est de trier les cellules. Et du coup la machine va mesurer très rapidement la tension et la résistance interne des cellules et ensuite elles vont être triées pour être sûres de fournir aux clients des batteries de la meilleure qualité possible.

C’est une machine qui nous permet d’assembler les cellules. Le programme de soudage se fait automatiquement en fonction du programme qu’on a rentré dans la machine donc ça nous fait gagner énormément de temps et ça nous permet aussi d’avoir une précision de soudure qui est régulière. Du coup ça nous permet d’enlever l’erreur humaine des soudures de chaque pack.

Et après on vient rajouter de l’intelligence c’est des cartes électroniques “carte BMS” Battery Management System qui surveillent les tensions des cellules les températures, mesurent les courants, ils calculent l’état de charge de la batterie et connectent ou déconnectent la batterie. C’est le coeur de l’intelligence qui va assurer les performances et surtout la sécurité des batteries lithium-ion.

Cette gestion fine va permettre de doubler ,voire tripler, la durée de vie des batteries. L’intérêt est économique, mais aussi écologique.

On a plusieurs aux typologies d’applications. Le marché du stationnaire donc l’intégration de l’énergie renouvelable. Toute la partie mobilité donc tout ce qui est petite mobilité, d’une petite trottinette, comme les navires ou des bateaux. Après ce qu’on appelle la servitude ou le système auxiliaire. Par exemple dans un camping-car; pour l’éclairage, pour la partie frigo… Et après les équipements spéciaux; par exemple pour le médical, la robotique agricole télécom ou la Défense.

Ça c’est ce qu’on appelle un “OASIS Café”. On va l’installer sur la dalle de La Défense donc à Paris La Défense et ça va être une batterie qui va alimenter un coffee-truck et le soir on va recharger la batterie sur le réseau électrique et le coffee-truck travaille du coup en autonomie pour pouvoir servir ses cafés, presser ses jus de fruits tout au long de la journée. La dans cet objet vous avez 8h d’autonomie d’un coffee-truck donc c’est beaucoup d’énergie. On pourrait imaginer dans un deuxième temps d’ailleurs aller chercher l’électricité sur des panneaux solaires pour l’instant ce qui va être sur le réseau. Donc ça c’est une batterie qu’on va installer chez un particulier qui a une maison à objectif d’énergie passive, voir positive donc il y a des panneaux solaires sur son toit et c’est vraiment la fonction principale d’une batterie quand on est dans les énergies renouvelables et c’est notre objectif.

On peut imaginer au fin fond d’un petit village quelqu’un qui va utiliser un frigo avec une batterie et un panneau solaire. On travaille également sur des projets d’électrification de villages entiers dans un pays en Afrique et donc ce genre de projet là ça donne un peu les étoiles dans les yeux donc c’est pour ça qu’on est là.

La maîtrise de nombreuses technologies dont les énergies renouvelables passe par la maîtrise des batteries.

Évidemment on ne peut pas fabriquer une batterie générique qui aurait des réponses à toutes les applications: le véhicule électrique, le bateau, les énergies renouvelables, le bâtiment connecté, le réseau électrique intelligent…
Une batterie c’est la rencontre entre le monde de l’électrochimie avec la cellule la cellule lithium et le monde de l’électronique est aussi ensuite après des datas.

Donc c’est une batterie celle-ci qui peut être mis en série sur un très grand nombre c’est-à-dire on peut potentiellement monter jusqu’à 1000 volts de ces batteries. C’est des batteries qui ont un BMS qui a la particularité d’être communicant et qui peut transférer soit avec fil soi-même sans fil des informations et du coup toutes les batteries peuvent communiquer ensemble pour travailler ensemble et elles peuvent également, les informations peuvent être transférées à notre plateforme OlenPEPS qui elle peut gérer de façon cloud l’ensemble des parcs de batteries.

C’est une plateforme digitale, c’est à dire c’est un ensemble de serveurs, de logiciels, qui peut être vue sur 3 parties: il y a une partie qui connecte en fait l’ensemble des informations des appareils qu’on appelle l’internet des objets, ensuite il y a une partie de gestion des données et d’optimisation. Donc la batterie elle va peut-être décider de charger maintenant, de décharger jusqu’à un certain niveau, de ralentir son fonctionnement… Et c’est comme ça qu’on arrive à augmenter l’ensemble des performances de la batterie dans le temps. Et puis il y a une autre partie qui évidemment est envoyée vers les utilisateurs, ils veulent savoir par exemple si leur batterie elle fait le bon job au bon moment, ils veulent savoir si leur production solaire permet d’économiser de l’énergie et donc de l’argent sur leurs installations. Et ça permet en effet d’avoir effectivement une forme d’apprentissage qui dépasse en fait les capacités humaines.

Et donc toutes les batteries finalement réparties sur le globe vont garder un lien entre elles via notre plateforme de supervision digitale et ensuite vont bénéficier de l’apprentissage qu’on aura fait sur les différentes batteries réparties sur le globe.

Les batteries ne sont pas toujours individualistes, elles peuvent aussi fonctionner collectivement. Alors elles ne sont pas intelligentes ?Finalement la finalité c’est quoi c’est qu’on va proposer moins de batteries chez OLENERGIES que peut-être d’autres fabricants et donc on peut diminuer les coûts et amener des systèmes qui sont de très grande qualité et largement compétitifs face aux concurrences notamment asiatiques ou américaines. Ça c’est un peu la réponse française à ce marché qui est quand même extrêmement important d’un point de vue souveraineté énergétique, c’est une question d’indépendance. On ne peut pas laisser la valeur de toute notre industrie de demain parce qu’on a lâché les systèmes de stockage d’énergie.

OLENERGIES a été distingué à diverses reprises et même par le Président de la République ! Et pour aller plus loin un projet l’Airbus des Batteries.
Nous devons travailler tous ensemble pour assurer le monde industriel énergétique et digital de demain.

Site internet de Olenergies